Protection International (PI), dans le cadre du projet « Protéger la participation et amplifier la voix des femmes qui construisent la paix en République démocratique du Congo » mis en œuvre en collaboration avec la SOFEPADI depuis 2022, a réuni au premier trimestre de cette année 2024, des autorités étatiques dans les villes de Kinshasa, Bunia, Bukavu, Goma et Lubumbashi afin de discuter de leur rôle et leur responsabilité concernant la protection des défenseur.e.s des droits humains en RDC.
Dans de nombreux pays, et notamment en RDC, les défenseur.e.s des droits humains sont souvent exposé.e.s à des menaces et des risques en raison de leur activisme en faveur des droits humains. Ces risques comprennent notamment les détentions arbitraires, la torture, les exécutions extrajudiciaires ou les « disparitions ». Les défenseur.e.s sont souvent visé.e.s après avoir été accusé.e.s d’agir contre l’intérêt national.
La plus grande menace vient des acteurs qui perçoivent les défenseur.e.s comme un obstacle à leurs politiques de répression de toute manifestation d’opposition et qui craignent que les défenseur.e.s exposent aux yeux de la communauté internationale la répression qu’ils tentent de dissimuler.
PI est convaincu que les défenseur.e.s des droits humains en Afrique (et ailleurs) devraient pouvoir exercer leurs droits et libertés et être libres de mener leurs activités de défense des droits humains sans entraves. Nous avons donc organisé ces réunions dans le but d’amener les autorités à comprendre les politiques publiques de protection et leurs obligations de protéger les défenseur.e.s, afin que les autorités prennent les mesures adéquates pour améliorer l’environnement de travail des défenseur.e.s des droits humains dans ces provinces ainsi qu’en RDC de manière globale.
Les autorités ayant pris part à ces réunions ont compris qu’il est important de prendre des mesures concrètes pour renforcer la protection des défenseur.e.s pour leur garantir le droit d’exercer leurs activités en toute sécurité. Ces mesures comprennent la fourniture d’un soutien juridique et financier aux défenseur.e.s, la mise en place de mécanismes de sécurité et de protection des témoins, ainsi que la sensibilisation du public sur le rôle vital joué par les défenseur.e.s dans la promotion et la protection des droits humains.
A l’issue de ces ateliers, les autorités ont encouragé les défenseur.e.s à vulgariser les différents textes qui garantissent leur protection auprès de leurs collègues défenseur.e.s et auprès des autorités, mais aussi à maintenir le dialogue afin de créer un climat de confiance. Les autorités ont également réaffirmé être les alliées des défenseur.e.s des droits humains.